De nos jours, les gourous d’internet et les livres sur la conscience vantent les bienfaits de cette pratique de tellement de manières que nous ne pouvons que nous demander : ne devrais-je pas y prêter attention ?
La réponse est simple: oui. Il n’est pas surprenant que la cote de popularité de la pleine conscience ait atteint des sommets, puisqu’elle coïncide avec notre mode de vie de plus en plus effréné. Les écoles ne font pas exception à ce changement de rythme, puisque beaucoup d’élèves ressentent de plus en plus la pression de devoir être parfaits dans chaque aspect de leur vie.
Pourquoi la pleine conscience devrait-elle devenir une pratique régulière pour nos élèves?
L’école est le premier endroit où l’équilibre entre la vie et le travail commence, et la façon dont nous gérons cet aspect essentiel de la vie façonnera souvent notre manière de faire face au futur qui nous attend. C’est pourquoi il est important de développer les bonnes habitudes lorsque nous sommes jeunes et que nous avons encore cette capacité d’adaptation et cette ouverture à essayer de nouvelles choses.
Mais alors, que veut réellement dire “pleine conscience” et quels effets a-t-elle?
Comme décrit par les experts sur le site Mindful, cette pratique revêt diverses formes et est en train de devenir un terme générique pour décrire le fait de prendre consciemment une pause mentale et de s’octroyer un moment pour se calmer. Cela peut être s’asseoir et respirer en étant conscient du moment présent, ou prendre part à une activité sans technologie, ce qui nous permet de vider notre esprit tout en étant présent.
Le dessin, le jardinage, le coloriage et l’écriture sont des activités propices pour commencer la pleine conscience. La plupart du temps, les pensées insouciantes qu’on ne remarque pas grandissent et prennent une place surréaliste dans le cerveau, ce qui crée un plus grand taux de stress que nécessaire. La pleine conscience peut nous aider à remarquer cela et à remettre les choses en perspective.
Cela a l’air d’être un bon outil pour les élèves!
Et ça l’est ! Entre les objectifs élevés du Baccalauréat International et les journées remplies avec les études, la vie sociale, le sport, les loisirs et les devoirs, il n’est pas étonnant que les élèves apprécient la pause qu’apporte la pleine conscience.
Toutefois, la pleine conscience est plus qu’une pause: elle permet de travailler sur nos compétences personnelles qui nous aident à gérer le stress de la vie quotidienne. Sol Alvarez pratique la pleine conscience depuis plus de 15 ans. Elle est catégorique sur le fait que d’enseigner aux enfants comment rester conscients et calmes dès leur plus jeune âge est inestimable pour eux : « Il est difficile de commencer la pleine conscience, et c’est pourquoi le plus tôt nous l’enseignons aux enfants, le mieux c’est. De cette manière, ils sauront la pratiquer plus tard lorsqu’ils en auront vraiment besoin. »
Quelques-uns de nos enseignants dirigent souvent une petite session de pleine conscience en classe et peuvent voir une grande amélioration chez les élèves, en plus de la réduction de bruit évidente ! Cela peut aider de diverses façons, notamment :
C’est une technique relativement nouvelle dans les écoles, à laquelle les anciens élèves n’ont jamais eu accès. On pourrait donc se demander s’ils ont réellement besoin de la pleine conscience maintenant, et est-ce que les choses ont changé à ce point ?
Oui et non.
Les soucis liés à la santé mentale et la pression externe sur les écoliers ont certainement toujours été présents, mais avant l’âge d’internet, on n’en parlait pas aussi souvent. Maintenant que les discussions sur le sujet sont plus présentes, il est temps de devenir proactif. S’il est possible d’apprendre aux élèves à dompter leur réponse au stress avant que celui-ci ne devienne trop lourd à gérer, alors pourquoi ne pas essayer ?
Avec une si grande portion de leur vie passée en ligne, où la pression de toujours devoir être vu et d’être parfait est incroyablement forte, la pleine conscience est un moment où les élèves peuvent mettre la technologie et leur connectivité constante de côté. À la place, cela crée un espace dans lequel ils peuvent se reconnecter à eux-mêmes. Cela peut sembler bizarre au début, mais au final, cela n’apporte que du positif.
Katie Harwood