25 février 2020

UNE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DÈS LA PETITE ENFANCE

UNE CONSCIENCE ÉCOLOGIQUE DÈS LA PETITE ENFANCE

3 façons dont nous, en tant qu’écoles internationales, pouvons promouvoir une conscience écologique chez les enfants dès la petite enfance

Qu’ont les hérissons et les impôts en commun ?

La plupart des enfants de moins de 5 ans n’en ont jamais entendu parlé. Devenus si rare que plusieurs de nos enfants ne les reconnaissent plus, ces petites boules de piques qui ont longtemps reniflé l’herbe dans nos jardins se trouvent désormais sur la liste des animaux en voie de disparition. Effarant, n’est-ce pas ?

Ceci n’est qu’un des nombreux changements auxquels nos enfants font face aujourd’hui. Les bouleversements écologiques ont été beaucoup plus nombreux durant leurs courtes vies que durant celles de leurs parents et grands-parents; et pourtant, les figures d’autorité tendent à écarter cette éco-anxiété et à ignorer son incarnation humaine : Greta Thunberg. Elles continuent de négliger le droit des jeunes à protester contre le manque d’action qu’elles-mêmes promeuvent dans leurs discours de dirigeant au lieu de montrer l’exemple.

Alors qu’est-ce que nous, en tant qu’écoles internationales, devrions faire quand nos élèves nous demandent la permission d’assister à une grève pour le climat ? Lorsqu’ils proposent des nouvelles initiatives vertes pour remplacer nos habitudes et actions invétérées de toute une vie ?

Au lieu de les décourager, les éducateurs devraient prendre le temps de les écouter et d’entreprendre la lutte pour un monde durable avec eux. Se reprogrammer pour suivre une voie plus écologique c’est du jamais vu pour plusieurs d’entre nous, mais faisons-le pour nous unir avec nos élèves et protéger la planète que nous partageons.

 

 

  1. Il est temps de développer davantage les programmes PEI/DP

Bien que l’éducation physique et la géographie n’aient pas toujours eu leur place dans tous les programmes scolaires, il y a peu d’écoles aujourd’hui qui n’offrent pas ces deux matières. En effet, il en manque peu pour que l’éducation à l’environnement deviennent une matière obligatoire dans toutes les écoles. Cependant, jusqu’à ce que cela devienne le cas, les enseignants devraient faire des recherches actives sur le sujet afin de développer des approches leur permettant de soutenir leurs élèves en classe.

Il existe déjà un vaste assortiment de matériel pédagogique qui aide à enseigner ce qui se passe dans le monde et ce que nous, en tant que citoyens, pouvons faire. De plus, en discutant sérieusement avec les élèves, les enseignants ont la possibilité d’entendre leurs opinions et d’entretenir leur intérêt sur la question du développement durable tout en les guidant sur des voies qui permettent de les aider.

Les programmes d’Éducation Intermédiaire et du Diplôme du Baccalauréat International encouragent les élèves à participer à des initiatives caritatives pour redonner quelque chose aux communautés locales dans le cadre des programmes Service en tant qu’Action (C&S) et Créativité-Action-Service (CAS). Les élèves peuvent ainsi à la fois aider la société et protéger l’environnement. À Haut-Lac École Internationale Bilingue, un nombre croissant de nos élèves nous prête main forte dans l’entretien de notre Jardin Scolaire et participe aux initiatives organisées par le comité pour l’environnement.

 

 

  1. Êtes-vous prêts à vous salir les mains ?

Les écoles doivent faire bien plus que simplement encourager un programme durable en classe. C’est à l’extérieur que réside le problème, tout comme une partie de la solution. Un Jardin Scolaire est l’endroit idéal pour mettre en pratique nos paroles en nous rapprochant littéralement de la Terre.  À Haut-Lac École Internationale Bilingue, nous avons été impressionnés par le succès que notre jardin a eu auprès de nos collaborateurs et élèves.

En plantant des légumes qui sont ensuite transformés en plats, les élèves découvrent l’alimentation durable de la graine jusqu’à la dégradation du compost. Les abeilles volent parmi les fleurs que nos élèves plantent, prouvant ainsi leur importance dans l’écosystème qui est ensuite étudié plus en détail en classe.

Cependant, la meilleure façon d’apprendre est parfois simplement de s’y mettre. La terre sous les ongles et le soleil, incroyablement chaud pour octobre, sur le dos, est plus qu’un rappel de ne pas ignorer la situation désespérée de nos écosystèmes.

 

 

  1. C’est en partageant que l’on protège – alors donnons aux élèves un peu plus d’autorité

Plusieurs écoles, y compris Haut-Lac, ont mis en place des comités pour l’environnement composés d’élèves et enseignants qui souhaitent aller un peu loin pour montrer aux autres comment changer leurs habitudes pour le bien de la planète. Ces comités peuvent donner leurs points-de-vue sur les procédures et évènement de l’école, proposer des initiatives pour la rendre plus durable et finalement montrer l’exemple sur place. Lors de notre Journée Internationale, par exemple, ils ont lavé la vaisselle réutilisable qui a remplacé les assiettes et couverts recyclables utilisés auparavant pendant que nos familles venues du monde entier partageaient un après-midi de nourriture et boissons avec d’anciennes et nouvelles connaissances.

Une campagne contre le plastique à usage unique avait également été lancée par notre comité devant l’un des supermarchés de la région afin de sensibiliser la communauté à ce qu’ils mettent dans leurs chariots chaque semaine. Ensemble, ils ont enlevé tout le plastique inutile des produits achetés et à la fin de la journée, ils ont exposé l’énorme quantité de plastique aux yeux de tous afin de faire comprendre aux élèves et à la communauté la gravité du programme.

De telles initiatives sont fantastiques et il est certain que l’on en verra beaucoup plus au cours des mois et années à venir. Il est peut-être donc temps d’anticiper la tendance qui fait gentiment son apparition partout en intégrant déjà l’éducation à l’environnement dans nos classes et écoles. De cette façon, nous pourrons faire face à cette problématique écologique aux côtés de nos élèves.

 

Katie Harwood

Tags: communauté, challenge, écologie, plastique

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